Le tout nouveau navire-hôpital de Mercy Ships se prépare à accueillir ses premiers patients

Both ships in the Mercy Ships fleet, the Africa Mercy and the Global Mercy, next to each other in Tenerife, Spain.

À bord du Global Mercy™, qui est amarré dans les îles Canaries en Espagne, il y a une atmosphère de joie anticipée.

Depuis que sa construction a été achevée mi-2021, le navire s’apprête à accueillir ses tous premiers patients. Jour après jour, l’équipage du Global Mercy s’est patiemment préparé à ce moment qui est enfin sur le point d’arriver.

Bientôt, le tout dernier navire de la flotte de Mercy Ships abaissera sa passerelle à Dakar, au Sénégal, pour accueillir des patients à son bord et pour leur faire bénéficier de soins chirurgicaux qui leur changeront la vie.

 

La préparation du navire

Janet et Lawrence Adjei, originaires du Ghana, vivent à bord du Global Mercy avec leurs quatre enfants, qui ont entre 5 et 13 ans. Même si les familles bénévoles passent la majorité de leur temps en Afrique de l’Ouest, la famille Adjei travaille depuis un an sur le Global Mercy, pour s’assurer que le navire soit prêt à accueillir ses tous premiers patients.

Janet est maintenant impatiente de partir pour le Sénégal en février.

­­­­« Pour la première fois, ce navire conçu sur mesure va être utilisé sur le terrain et servir son objectif », a-t-elle déclaré. « C’est incroyable ».

Janet a senti l’atmosphère sur le navire changer. Le sentiment d’impatience grandit, et de nouveaux membres d’équipage arrivent progressivement.

« Voir les gens aller et venir, faire de nouvelles rencontres, et préparer l’hôpital, c’est vraiment exaltant, » dit-elle. « Nous sommes impatients que le navire soit mis en œuvre. »

Pour Janet et ses enfants, le fait d’enfin voir des patients se faire opérer à Dakar sera l’accomplissement d’une année de préparations et de rêves.

« Ça va être beau de voir les patients arriver et être guéris sur un plan physique, émotionnel et spirituel, » dit-elle.

Lawrence Adjei, maître d’équipage du Global Mercy, a rejoint Mercy Ships en 1991, servant un peu partout en Afrique de l’Ouest. Mais depuis un an, il travaille d’arrache-pied aux îles Canaries pour assurer la préparation du pont et de l’équipage de ce navire-hôpital tout neuf.

« C’est un gros navire, » dit-il en riant. « Plus de boulot, plus de choses à faire. Et plus de personnes à qui tendre la main. »

« On pourra doubler le volume de travail que l’on fournissait auparavant, » a déclaré Lawrence.

La taille et la conception sur-mesure du Global Mercy lui donnent la possibilité d’aider plus de personnes que jamais. Cette capacité sera importante en 2023, lorsque Mercy Ships servira les patients de deux pays – le Sénégal et la Gambie – à partir d’un seul port.

La préparation de l’hôpital

L’occasion de voir l’hôpital du Global Mercy en activité pour la première fois est sans doute l’élément le plus réjouissant de ce prochain service de terrain.

« Ce sera un service de terrain historique, » a déclaré le directeur des services cliniques de Mercy Ships, Nathan Claus. « C’est un endroit vraiment incroyable ».

L’hôpital du Global Mercy offrira au service de terrain de nouvelles technologies et de plus grands espaces. Pour le service qui aura lieu au Sénégal en 2023, il y aura tout d’abord deux salles d’opération qui fonctionneront de façon simultanée pendant que l’équipage s’habitue à la nouvelle plateforme. On passera ensuite à quatre salles d’opération, et lors des missions suivantes, toutes les salles seront exploitées.

« C’est incroyable de penser à toutes les opérations et à toutes les formations qu’on va réaliser ici, » dit Claus. « Et au nombre de patients, de soignants, de stagiaires, d’équipiers et d’équipiers de jour qui vont être à bord. Les ponts 3 et 4 vont déborder d’activité, et nous avons hâte de voir ça. »

Le nouvel hôpital présente plusieurs avantages. De nombreuses installations qui se trouvent habituellement en dehors du navire, comme les tentes médicales à quai, sont maintenant à son bord. Cela permet d’économiser des semaines de temps de montage et de démontage, ce qui laisse plus de temps pour les opérations chirurgicales.

Les stagiaires pourront observer les opérations chirurgicales à distance grâce à des cameras intégrées, ce qui permettra d’augmenter les possibilités de formation de façon exponentielle.

L’hôpital dispose de plus d’espace, avec six salles d’opération et 199 lits, ce qui augmente considérablement le nombre d’interventions chirurgicales qui peuvent être réalisées pendant un service de terrain.

« Cet hôpital est six fois plus grand que l’Africa Mercy®, » a déclaré Claus. « C’est une tout autre façon de travailler, et cela nous a été utile d’avoir le temps de comprendre comment nous allons gérer ce lieu. »

Claus a été touché par le dévouement des bénévoles qui ont travaillé de longs mois sur le Global Mercy pendant la phase d’équipement, sans être en mesure de voir la transformation qu’ils étaient en train de rendre possible.

« L’équipement a été long et pas toujours très glorieux, » a-t-il déclaré. « C’est formidable ce niveau de résistance et d’endurance. »

Paula Pheasant (USA) cleaning the PACU for field service.

La préparation de l’Africa Mercy

Maintenant que l’Africa Mercy a terminé son service de terrain au Sénégal pour l’année 2022, c’est au tour de ce navire de prendre le temps de se reconstruire. Pendant que le Global Mercy prendra la tête du prochain service de terrain, l’Africa Mercy naviguera vers l’Afrique du Sud pour une période de maintenance intensive appelée « radoub ».

Selon Lawrence Adjei, le radoub est particulièrement important car il est synonyme de « remise à niveau ».

« Il est important de prendre le temps de remettre le navire en état, afin que les médecins et les infirmières puissent faire leur travail, » a-t-il déclaré. « Le navire ne peut pas continuer de fonctionner sans remise à niveau ; certaines tâches doivent être accomplies pour lui permettre de rester opérationnel. »

La préparation de la communauté

Comme le dit si bien Lawrence, « ce sont les individus qui créent la communauté. »

Et s’il y a bien certaines personnes qui connaissent l’importance d’avoir une communauté à bord du navire, ce sont les membres de la famille Kirchner.

Beth Kirchner a commencé à faire du bénévolat en tant qu’enseignante à l’Africa Mercy Academy il y a six ans. Ses parents, Caroline et Mike, l’ont rejointe au cours de l’été 2021.

« Ça faisait des années qu’elle nous parlait de ce qu’elle faisait, » dit Mike. « C’est un vrai privilège de pouvoir voir ça de nos propres yeux. »

Ils ont maintenant été tous les trois transférés au Global Mercy, ou Mike est professeur de sciences et de sciences sociales, et où Caroline dirige l’équipe d’accueil.

Les Kirchners profitent au maximum du temps passé ensemble sur le navire, organisant régulièrement des déjeuners et des week-ends pour partir à l’aventure.

« Nous sommes tous dans le même bateau, littéralement », dit Caroline. « Autant en tirer le meilleur parti et donner un sens à cette expérience. »

L’équipe de Caroline est chargée d’accueillir les nouveaux membres de l’équipage, et elle fait bon usage de cette position.

« Ma mère est la première personne à rencontrer tous ceux qui viennent à bord, » dit Beth.

Caroline veille à ce que chaque nouveau bénévole soit au courant de toutes les activités auxquelles on peut participer. Les Kirchner organisent une soirée cinéma tous les vendredis et organisent régulièrement des soirées jeux. Et ils rassemblent les fans de la série « The Chosen » pour qu’ils la regardent tous ensemble le mardi.

« Il faut prendre l’initiative de bâtir une communauté sur ce navire, » dit Mike. « C’est un nouveau Global Mercy… Il y a beaucoup de personnes qui arrivent seules, elles ne connaissent personne. On veut qu’elles se sentent intégrées. »

Beth a passé plusieurs années au sein d’une équipe bien établie sur l’Africa Mercy, qui avait ses propres traditions. Elle dit qu’elle se sent maintenant comme chez elle à bord du Global Mercy.

« C’est un peu différent car l’espace est différent, » dit-elle.  « Mais je pense que ça peut devenir une communauté très similaire étant donné que c’est un grand groupe de personnes qui ont toutes un objectif commun. »

Mike et Caroline ont tous deux eu l’occasion de voir l’Africa Mercy en action, ne serait-ce que pour un petit moment. Mais ils savent que beaucoup de leurs collègues n’ont jamais vu la joie qui résulte d’une opération chirurgicale réussie.

« Ils n’ont pas encore eu cette expérience viscérale », dit Caroline. « Je suis donc très enthousiaste à l’idée que tout le monde sur le navire puisse en faire l’expérience. »

Entre-temps, Caroline fait visiter l’hôpital à autant de bénévoles du Global Mercy que possible.

Et lorsqu’ils entrent dans la salle d’opération étincelante du Global Mercy, elle l’imagine telle qu’elle le sera bientôt : Le ronronnement du matériel chirurgical, les lits des patients couverts de couettes et de peluches, et les vies qui se transforment.

À chaque fois qu’elle y entre, dit Caroline, ça lui revient. « Ah oui, c’est pour ça qu’on est là. »

Le Global Mercy est sur le point de naviguer vers le Sénégal pour servir ses premiers patients ! Vous êtes-vous déjà demandé ce que ça ferait d’être bénévole à son bord ? Est-ce que 2023 sera l’année où vous rejoindrez le Global Mercy en vous engageant sur le terrain ? Apprenez-en davantage sur le volontariat avec Mercy Ships.