Florence Bangura, la femme qui s’est forgée une vie à travers les épreuves

L’histoire de Florence Bangura chez Mercy Ships s’étend sur 20 ans, couvrant deux pays, trois navires et quatre missions. A l’âge de 29 ans, une semaine seulement après avoir obtenu son diplôme officiel, Florence a embarqué comme soudeuse à bord de l’Anastasis, le tout premier navire-hôpital de Mercy Ships. Elle a ensuite travaillé sur l’Africa Mercy® en tant que membre d’équipage national lors de la mission dans son pays d’origine, la Sierra Leone, en 2011. En 2018, elle y est retournée lors de sa mission dans le pays voisin, la Guinée.

Le cheminement de Florence avec Mercy Ships, du plus ancien au plus récent des navires de l’ONG, a continué lorsqu’elle a monté la passerelle du Global Mercy™ en 2023, l’année même où le navire spécialement construit pour être un hôpital, a commencé à accueillir ses patients à bord. Aujourd’hui, vous pouvez trouver Florence, maintenant âgée de 49 ans, en bas de la salle des machines en tant qu’assistante ingénieure du département hébergement et elle dit que le fait d’être à nouveau à bord la ramène dans le passé. « Quand je suis sur le navire, c’est comme si j’avais 18 ans. Rien n’est trop difficile pour moi. On m’appelle d’ailleurs la ‘Dame de fer’ « .

Un nouvel éclairage sur sa vie

Florence a trouvé sa force dans les défis que sa vie l’a obligée à relever. « J’ai été confrontée à beaucoup de difficultés terribles dans ma vie », se souvient-elle. Mariée à un jeune âge et interdite de travail par son père, Florence a cherché un but grâce à l’éducation. Cette perspective a été chamboulée par le déclenchement de la guerre civile en Sierra Leone en 1991. Cependant, en 2000, Florence reprend espoir lorsqu’elle s’inscrit dans une école de soudure. Elle obtient son diplôme en 2003 mais à cette époque, elle n’avait guère les moyens de s’acheter des chaussures, et encore moins la robe nécessaire pour assister à la cérémonie de remise des diplômes.

C’est alors que Florence a croisé la route de Mercy Ships, rencontrant un groupe de bénévoles qui l’ont soutenue dans son parcours vers l’obtention de son diplôme, et qui ont même assisté à la cérémonie pour l’encourager.

« Elle a parcouru un long chemin depuis sa jeunesse », explique Irik Mallie, chef mécanicien de Mercy Ships. Le bénévole canadien n’a rencontré Florence sur l‘Africa Mercy que des années plus tard, mais il avait entendu parler de son histoire. En encadrant son travail, Irik a constaté : « Elle n’a pas besoin d’être poussée. Elle le fait parce qu’elle le veut ».

Au fil des ans, Florence a évolué au sein du département, travaillant avec des bénévoles du monde entier. « L’équipage réunit des membres issus de plus de 40 nations. Nous travaillons tous au même endroit. Nous formons tous une même famille, et chacun apporte ses propres talents -j’ai les miens – nous les mettons tous en commun. » Et elle ajoute : « J’ai beaucoup appris en travaillant avec Mercy Ships, vous apprendrez beaucoup ».

Partager ses compétences pour aider les autres à se développer

Entre ses missions chez Mercy Ships en tant que membre d’équipage de jour, Florence a fait des « petits boulots » dans d’autres domaines jusqu’à ce qu’elle se découvre une autre passion : la gestion d’une ferme. Dans un village de l’arrière-pays dépourvu d’hôpital, d’école ou de magasin, la mission de Florence est de soutenir la communauté isolée par le biais du développement durable. « Je les aide parce que j’aime vraiment aider les gens, même si je n’ai pas grand-chose moi-même », dit-elle. « Je vais préparer les autres et former d’autres personnes pour qu’elles puissent elles aussi entreprendre quelque chose à l’avenir. C’est mon objectif. »

Florence conserve cette mentalité sur le navire également, où elle est reconnue comme un leader parmi ses collègues. Elle explique : « Quand quelqu’un se présente, essaie de faire quelque chose, si vous en avez l’occasion, aidez-le. Le monde entier s’en portera certainement mieux ».

Pour Florence, il est particulièrement important de favoriser les opportunités de développement des autres femmes. « Ce que les hommes peuvent faire, les femmes le peuvent aussi », dit-elle par expérience. « Je veux que des femmes montent à bord pour que je puisse leur montrer. Nous travaillerons ensemble pour qu’elles ne dépendent pas de personnes extérieures. »

Le modèle est clair pour sa fille Esther, que Florence soutient dans son rêve de devenir avocate. « Ma mère est travailleuse, très travailleuse. Même dans une situation de stress ou sous pression, elle assure bien », explique Esther. « Elle m’a appris à ne jamais abandonner ».

Comme Florence, vous sentez-vous déterminé à mettre vos talents au service des plus démunis ? Il y a tant de façons, chez Mercy Ships, d’apporter espoir et guérison grâce à vos compétences.

Embarquez avec nous dès aujourd’hui.