Les bénévoles sierra-léonais de Mercy Ships
sont impatients de voir le Global Mercy™ revenir chez eux

Ibrahim Bangura est né à Freetown, en Sierra Leone, et sa famille habite dans le district de Kambia, au nord du pays.

Même s’il est natif de Sierra Leone, il n’a pas saisi l’ampleur des besoins médicaux dans son propre pays jusqu’à ce qu’il rejoigne Mercy Ships en tant que membre de l’équipage national.

« Même si je vis dans le pays, je n’ai jamais vu de personnes atteintes de telles maladies, avec des tumeurs aussi énormes », explique-t-il. « Des gens avec de telles fentes labiales, je n’ai jamais vu cela de ma vie. »

Les maladies sont souvent plus graves dans les zones rurales, où il est difficile pour la population de se rendre à l’hôpital. En 2011, alors qu’Ibrahim commençait à travailler sur l’Africa Mercy® à Freetown, il a vu des patients venus de tout le pays pour être soignés. Il n’avait jamais rien vécu de tel.

« C’est là que mon voyage a commencé », a-t-il déclaré. « J’ai trouvé ma voie ».

Depuis 12 ans, Ibrahim fait partie de l’équipage de pont de Mercy Ships en tant que matelot qualifié. Lui et son équipe entretiennent le navire et veillent à son bon fonctionnement, ce qui permet aux professionnels médicaux bénévoles de pratiquer des soins chirurgicaux gratuits dans un environnement sûr.

Au fil des ans, Ibrahim a navigué vers d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, mais une question restait dans son cœur : « Comment puis-je contribuer à la transformation de la Sierra Leone ? »

Aujourd’hui, avec le Global Mercy™ de retour à Freetown et Ibrahim à bord, la réponse s’est imposée naturellement.

« Des vies vont être transformées, des patients vont être soignés », déclare-t-il. « J’ai hâte de voir le premier patient monter la passerelle et venir se faire opérer à bord. Je serai vraiment heureux ».

Enfin, après 12 ans passés au service d’autres populations, Ibrahim participera à nouveau à la guérison de ses compatriotes.

Un besoin énorme

En 2020, selon l’indice de développement humain, la Sierra Leone était classée 181éme sur 191 pays. Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en 2022, 43 % des Sierra-Léonais vivaient en dessous du seuil de pauvreté.

Un rapport de la Banque mondiale a révélé que la pauvreté dans les zones urbaines de la Sierra Leone a reculé entre 2011 et 2018 – une grande réussite. Mais dans les zones rurales, au cours de la même période, la pauvreté a augmenté de 9 % à 13 %. C’est pourquoi Lamarana Shour, bénévole chez Mercy Ships, pense que la visite du Global Mercy est plus importante que jamais.

« Beaucoup de gens en Sierra Leone ont besoin d’une aide médicale, surtout ceux qui vivent dans les villages et qui n’ont pas les moyens de se rendre en ville pour se faire soigner », dit-elle. « Mercy Ships essaie toujours d’aider les personnes qui vivent à l’intérieur du pays ».

Lamarana est montée à bord de l’Africa Mercy alors que le navire était en mission au Cameroun de 2017 à 2018. Elle travaille maintenant comme cuisinière et veille à la bonne santé de l’équipage afin qu’il puisse apporter espoir et guérison à ceux qui en ont le plus besoin.

« C’est très important pour moi de servir à bord parce que je suis heureuse d’aider les gens démunis », dit-elle.

Lamarana aime travailler avec les enfants. C’est particulièrement important pour elle de voir la transformation des plus jeunes patients de Mercy Ships une fois opérés. Et bien qu’elle ait aimé servir les pays voisins, Lamarana trouve un sens particulier à son retour chez elle cette année. « La Sierra Leone est l’un des pays les plus pauvres du monde », explique-t-elle. « Les gens ont besoin de beaucoup de soins médicaux. »

Lamarana a pu constater de visu l’impact des soins chirurgicaux gratuits – et elle est impatiente de le voir aussi s’étendre à son pays. « J’ai vu la vie des patients transformée, lorsqu’ils montaient la passerelle pour la première fois et lorsqu’ils la descendaient », dit-elle. « C’est la chose la plus importante. »

Rendre le sourire

Avant chaque opération qui transforme la vie d’un patient à bord du Global Mercy, les instruments chirurgicaux doivent être soigneusement stérilisés pour éviter les infections.

Andrew « Raximo » Momoh, technicien bénévole chargé du traitement stérile à bord, est responsable de cette mission essentielle. « Chaque instrument chirurgical utilisé passe par moi et par l’ensemble de l’équipe », explique-t-il.

Et bientôt, il sait que chaque instrument qui passe entre ses mains sera utilisé pour guérir l’un de ses compatriotes sierra-léonais. « C’est un moment très émouvant pour moi », déclare-t-il.

Raximo sert Mercy Ships depuis 2019. Il a passé la majeure partie de son temps à travailler avec des patients sénégalais et gambiens. Aussi, lorsqu’il a appris que son pays d’origine était la prochaine destination sur la liste, il a été ravi.

« Mercy Ships est un ami de la Sierra Leone et de son peuple », explique-t-il. « Cela fait longtemps que nous avons quitté la Sierra Leone. »

Les navires-hôpitaux de Mercy Ships ont visité Freetown, en Sierra Leone, à cinq reprises en l’espace de 30 ans. La dernière visite remonte à près de 12 ans. Aujourd’hui, Raximo et ses collègues sierra-léonais sont impatients d’être de nouveau accueillis chez eux et de renouer cette relation de longue date avec les partenaires nationaux et les patients.

« À tous les Africains à bord… nous contribuons tous à la vie d’autres personnes », déclare Raximo.« Et nous pouvons leur redonner le sourire. Le Global Mercy est de retour à Freetown ! »