Une décennie de générosité : L’histoire d’un marin bénévole

En tant que membre de la communauté internationale vivant et travaillant à bord du Global Mercy™, Ishaka Sesay, assistant bosco bénévole, est conscient d’être devenu un ambassadeur de son pays, la Sierra Leone.

« Mon origine explique que les gens ne me voient jamais avec un visage renfrogné, mais toujours avec un grand sourire », déclare-t-il. « Il vous mènera loin, quoi que vous fassiez ».

Le sourire d’Ishaka n’a jamais été aussi épanoui que lorsqu’il a personnellement amarré le Global Mercy dans le port de Freetown en août 2023 pour inaugurer la mission en Sierra Leone. C’était la sixième visite de Mercy Ships en Sierra Leone et pour Ishaka, c’était le moment marquant du retour dans son pays.

« C’était une grande expérience », commente Ishaka, une expérience dont il avait réellement rêvé les nuits précédentes. « Maintenant, je suis au service de mon propre peuple. Il n’y a pas de plus grande joie ».

Une nouvelle vie dans un nouveau pays

Le parcours d’Ishaka avec Mercy Ships a commencé il y a plus de dix ans. Après avoir entendu un ami s’extasier sur son travail à bord de l’Africa Mercy® en Sierra Leone, Ishaka était prêt à faire lui-même l’expérience de la vie à bord des plus grands navires-hôpitaux civils au monde. Il s’est alors rendu au Bénin en 2014, mais peu avant l’arrivée prévue du navire, Mercy Ships a dû changer de cap en raison de l’aggravation de l’épidémie d’Ebola.

« J’étais donc coincé », raconte Ishaka. « je me demandais à quoi allait ressembler la suite de mon parcours. »

Alors il a trouvé du travail dans le pays voisin, le Togo, auprès d’une autre organisation humanitaire médicale : Believe and See (rebaptisée plus tard Sight.org), fondée par un ancien bénévole de Mercy Ships. Ishaka a obtenu une certification en stérilisation et est allé de village en village entre 2014 et 2018 comme stérilisateur de chirurgie oculaire pour aider à restaurer la vision des patients ayant un accès limité aux soins chirurgicaux.

Pendant cette période, Ishaka a également enrichi ses compétences en obtenant un diplôme agricole. En aidant à exploiter une ferme, il a rapidement été en mesure de guider d’autres personnes, se découvrant ainsi une passion pour l’enseignement qui ne le quittera jamais.

Un rêve devenu réalité

En 2018, après avoir travaillé pendant quatre ans dans le domaine médical, Ishaka était prêt pour une nouvelle étape. Il s’est rendu au Ghana pour ajouter une corde à son arc, et a suivi une formation à la sécurité maritime afin d’obtenir un certificat de marin.

« Dans mon esprit, quelle que soit l’organisation du département maritime sur le navire, j’étais sûr qu’il y avait une place pour moi », explique-t-il. Son brevet de marin en poche, il a réalisé le rêve qu’il nourrissait depuis des années en embarquant sur l’Africa Mercy à Conakry, en Guinée. Là, ses compétences maritimes seraient utiles au fonctionnement du navire-hôpital et contribueraient à apporter espoir et guérison grâce aux soins chirurgicaux gratuits dispensés par l’équipage médical bénévole à bord.

Le département « pont » s’est avéré être une affectation idéale pour Ishaka. Lawrence Adjei, bosco originaire du Ghana, explique : « Ishaka est affable. Il est travailleur. Il est capable d’enseigner et c’est un plaisir de travailler avec lui. »

Ishaka a rapidement gravi cinq échelons au cours des six dernières années, accompagnant Mercy Ships dans six pays. « Il apprend vite et met en pratique ses acquis », témoigne Lawrence. Visant le titre d’officier, Ishaka continue d’améliorer ses compétences, soutenu par le mantra suivant : « La vie est comme un appareil photo. Il faut développer les négatifs pour leur donner un sens ».

Appelé « Ishak » par ses amis, il est « Oncle Ishaka » pour les enfants du bosco Lawrence, qui vivent à bord avec leur père. « C’est un ami et un frère, en plus d’être un collègue », commente Lawrence. « Les enfants apprécient sa compagnie ».

Voir son compatriote et collègue mûrir a été une bénédiction pour son collègue marin sierra-léonais Abdulai Barrie, et même « une grande bénédiction pour le pays » dans son ensemble.

« Nous devons apprendre d’Ishaka », déclare Abdulai. « Il est toujours prêt à travailler et à faire du bénévolat, c’est l’une des raisons pour lesquelles il est haut dans mon estime, et il respecte toujours les autres. Il sait comment parler aux gens, quel que soit leur rôle dans l’organisation. »

Pour Ishaka, encourager les autres est une attitude naturelle ; c’est une compétence qu’il a travaillée tout au long de sa vie. Deuxième d’une famille de huit enfants, il a grandi pendant la guerre civile qui a duré 12 ans en Sierra Leone, et s’occuper de sa famille est devenu pour lui une seconde nature. « Qu’est-ce que je peux offrir à mes semblables ? J’y pense toujours », raconte-t-il. Et pour Ishaka, être bénévole à bord signifie que cette famille s’est agrandie : « N’oubliez jamais que Mercy Ships est une grande famille ».

Ishaka n’est pas le seul sierra-léonais à bord à s’être engagé pour servir ses compatriotes. Sur le Global Mercy à Freetown, le département « pont » compte actuellement 10 sierra-léonais venus rejoindre Mercy Ships.

« Élargissez votre horizon », les encourage Ishaka. « Lorsque vous restez dans votre maison, vous ne connaissez que les choses liées à votre maison, mais Mercy Ships m’a ouvert au monde. Ma façon de penser, ma vision du monde sont différentes. »

Vous souhaitez développer vos compétences, servir les autres et vous ouvrir au monde ?

Que vous soyez marin comme Ishaka ou professionnel de la santé, réceptionniste, chef cuisinier, plombier ou autre, embarquez avec nous ! Lancez-vous dans une aventure qui transformera votre vie en apportant espoir et guérison.