Une opération qui transforme la vie d’Hassan
Lorsqu’un père décède, ses enfants s’efforcent naturellement de maintenir son souvenir vivant. Pour Hassan, le fait d’avoir vécu avec son père atteint de la même maladie qui l’a finalement emporté – des complications liées à une hernie abdominale – a fait partie de ses souvenirs les plus forts.
Le père d’Hassan a travaillé pendant des années comme agent de sécurité à Freetown, en Sierra Leone, et a commencé à ressentir des douleurs dans le bas-ventre. Après d’innombrables nuits blanches et plusieurs jours sans travail, Salematu, la mère d’Hassan, a supplié son mari de chercher une solution.
Après plusieurs consultations dans un hôpital local, le père d’Hassan a finalement pu se faire opérer. Une fois l’intervention réussie, les médecins lui ont demandé de se reposer pendant au moins six semaines.
A la même période, Hassan, jeune adolescent, a commencé à se plaindre de douleurs violentes à l’estomac
Une lutte angoissante
Les craintes de la famille se sont confirmées par la suite : Hassan avait également développé une hernie, problème qui aggravait la situation d’une famille en proie à des difficultés financières. Le chef de famille était au chômage, incapable de subvenir à ses besoins tout en se soignant, et Hassan était trop jeune pour être opéré : les médecins lui ont demandé d’attendre avant d’envisager une intervention chirurgicale.
Le père d’Hassan donnait ses propres médicaments à son fils pour le soigner. Mais les angoisses de la famille ne cessaient de croître. Salematu, enceinte, a perdu un bébé à cette période ; Hassan a commencé à manquer l’école et son père a dû reprendre le travail pour couvrir les frais croissants de sa famille.
La ceinture de sécurité du père d’Hassan lui serrait estomac, là où la hernie avait été réparée. Mais le frottement et le mouvement dans la chaleur étouffante ont infecté la zone, et il a immédiatement été renvoyé à l’hôpital pour subir une seconde opération. Trop fragile pour se rétablir, il a finalement succombé à une seconde intervention chirurgicale invasive – un homme dans la force de l’âge emporté trop tôt par la mort.
Guérison sur le Global Mercy®
En proie à un immense chagrin, pleurant le pilier indispensable de leur foyer, la sœur de Salematu a contacté la famille pour lui annoncer une nouvelle prometteuse.
« Ma tante a appelé ma mère et lui a dit que Mercy Ships venait à Freetown et qu’ils guérissaient les hernies et d’autres maladies », raconte Hassan.
Dès le lendemain, Hassan s’est inscrit pour un rendez-vous avec l’équipe médicale de Mercy Ships. Peu de temps après, une voiture est venue le chercher, et il était en chemin vers le Global Mercy pour l’opération qui allait transformer sa vie.
« Lorsque je suis arrivé sur le navire, j’ai rencontré le Dr Roy », témoigne Hassan. « C’est quelqu’un de bien. Nous avons bien discuté. Il m’a dit ce qui allait se passer et m’a tout expliqué. »
Reconnaissant mais nerveux, Hassan a décrit les moments qui ont précédé son opération à bord.
« La première chose qu’ils m’ont dite, c’est de ne pas avoir peur, de ne pas paniquer et de me détendre. Ensuite, ils m’ont donné un lit et une couverture chaude. Les infirmières m’ont fourni de l’oxygène pour respirer et après trois ou quatre bouffées, je me suis endormi… Lorsque je me suis réveillé, l’opération était terminée. »
Plus vite qu’espéré, Hassan était suffisamment rétabli pour rentrer chez lui, où, sur ordre du médecin, il a veillé à ne rien soulever de lourd et à ne pas se surmener.
« D’habitude, je porte l’eau pour la famille, mais ma mère m’a aidé. Maintenant, je me contente d’apporter les petits récipients à remplir, et d’autres personnes m’aident à les ramener à la maison », explique-t-il.
« Je remercie Mercy Ships car je luttais contre cette hernie, je passais des nuits blanches et cela m’affectait tellement que je ne pouvais pas dormir. »
Aujourd’hui, Hassan est de retour chez lui, il reprend des forces, va à l’école et aide sa famille à s’occuper de tout ce qui doit être fait dans leur propriété.
Mais bien que l’opération ait réussi et qu’il ait échappé au même sort que son père, Hassan a toujours du mal à évoquer son souvenir.
Devenir le chef de famille
Lors d’une visite familiale, Hassan s’est montré fort et a montré peu d’émotion à l’évocation de son père. Il était déterminé à rester solide face à une perte aussi immense.
Sa mère et sa sœur, tout en étant reconnaissantes qu’Hassan ait été épargné, pleurent encore la perte récente de leur mari et père.
Hassan a décidé de quitter l’école pour apprendre un nouveau métier lui permettant, ainsi qu’à sa famille, de gagner un peu d’argent en l’absence de son père.
« Je veux apprendre l’électrotechnique », déclare-t-il. « Je soutiendrai ma sœur et ma mère. »