Lorsque David Kpakiwa pense aux besoins chirurgicaux de son pays d'origine, la Sierra Leone, il est ému.
Ce n'est pas seulement parce qu'il se soucie de ses compatriotes. C'est parce que cette question le touche de près.
"Lorsque j'étais enfant, ma mère est tombée malade et a dû subir une intervention chirurgicale", raconte-t-il. "Mais dans notre communauté, il n'était pas possible de la faire opérer."
La mère de David devait quitter leur maison dans le district de Kono pour se faire soigner, mais le voyage était trop onéreux. David était jeune, mais il assumait de lourdes responsabilités en tant que soutien de famille. Il a commencé à subvenir aux besoins de sa famille à l'âge de 8 ans, en travaillant de longues heures dans une ferme pour rapporter de l'argent à sa mère.
"J'ai passé beaucoup de temps à regarder ma mère souffrir", déclare-t-il.
Bien qu'elle ait finalement pu se faire soigner, David n'a jamais oublié cette expérience.
"Les souvenirs sont là", dit-il, "et ils sont encore très frais".
La famille de David n'est pas la seule dans cette situation en Sierra Leone. Il y a moins de trois chirurgiens pour 100 000 habitants, et ces chirurgiens sont inégalement répartis dans le pays. Cela signifie que les soins chirurgicaux sont inaccessibles à la majorité de la population. Selon les estimations, les besoins chirurgicaux non satisfaits en Sierra Leone atteignent 91 %.
La mère de David était une illustration de toutes ces personnes qui n'avaient pas accès aux soins indispensables, impactant ainsi la vie affective de son entourage. C'est pourquoi, des années plus tard, quand David prépare l'arrivée du Global Mercy™ à Freetown, en Sierra Leone, il prend son travail très à cœur.